Conseils d'utilisation

Document Version provisoire 3/12/14




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    .1.  Un peu d'histoire ...

     

    .2.   Fonctionnalités

     

    .3.   Identification, gestion de compte

     

    .4.  L'affichage en grec ancien

     

    .5.  La saisie en grec ancien

     

     

     

    .1. Un peu d'histoire

     

                Le projet de création d’une Banque de Données sur les Épiclèses Grecques (BDEG) est né de la volonté de construire un outil d’étude du polythéisme et, plus largement, de la religion grecque, qui permette de franchir un palier quantitatif, ouvrant ainsi au chercheur de nouvelles perspectives dans sa quête de compréhension de cette complexe construction humaine. La réalisation d’une méta-source sans commune mesure avec les outils dont on disposait jusque-là constitue d’abord une fin documentaire en soi, mais elle permet surtout, d’une part, de poser de nouvelles questions, d’autre part, de trouver des moyens insoupçonnés pour y répondre. Un de ces moyens, c’est la pratique du changement d'échelle de la cité à la région et au monde grec et retour, ou bien la possibilité d’étudier les accointances de telle ou telles épiclèse(s) avec telle ou telles divinité(s). Il faut ajouter tout de suite que le quantitatif ne manque pas, ici, en retour, d’engendrer de bénéfiques conséquences sur le qualitatif.

                La base de réflexion en a été fournie par une communication de Pierre Brulé au colloque du CIERGA à Liège en 1997, « Le langage des épiclèses dans le polythéisme hellénique »[1], qui jette les bases d’une réflexion théorique sur les épiclèses et qui esquisse ce que pourrait fournir à la recherche le fait de disposer des moyens de parcourir l’ensemble du paysage divin tel que le restitue la richesse sémantique des épiclèses grecques. De là à la réalisation et à sa diffusion, il y eu du temps, de la patience, du travail. D’abord, une conjonction. Ce fut la rencontre entre un intérêt commun pour l'onomastique au sein de l'équipe d'enseignants-chercheurs alors en poste à l’Université Rennes 2 (parmi lesquels Marie-Françoise Baslez, Nicole Belayche, Pierre Brulé, Patrick Le Roux et Jacques Oulhen) et celui manifesté par certains d’entre eux pour les religions antiques qui permirent à Pierre Brulé de soumettre au Crescam nouvellement créé le projet de lancer une recherche sur les noms des dieux, recherche qui devait s’appuyer sur un outil nouveau, la BDEG.

                Les bases intellectuelles qui ont présidé à la réalisation de cette Banque se sont enrichies depuis 1997 avec l’article de Robert Parker « The problem of the Greek Cult Epithet »[2] en 2003 et la somme de communications rassemblées dans les actes du colloque Nommer les dieux publiés en 2005[3] où les contributions de Nicole Belayche, de Madeleine Jost, de Robert Parker et de Vinciane Pirenne-Delforge éclairent plus particulièrement la question de la nature de l’épiclèse. Sa définition ne va pas de soi. La saisie des données dans une base, par les difficultés techniques qu’elle soulève, de même que par l’effet de confrontation avec les caractéristiques linguistiques et ce que l’on peut savoir des réalités cultuelles au travers du document, tout cela a rendu manifeste l’émergence de nouveaux problèmes théoriques. Sylvain Lebreton et Pierre Brulé, sans prétendre tout dire et résoudre tous ces problèmes, ont cherché à  fournir quelques réponses à ces questions conceptuelles et méthodologiques dans l'article « La Banque de données sur les épiclèses divines (BDDE) du Crescam : sa philosophie »[4].

                Notre objectif est simple : collecter une somme d'informations regroupées sous le thème de la nomination des dieux grecs. Plus précisément, il s’agit de rassembler et de rendre disponible sur un même système de lecture toutes les occurrences des épiclèses divines grecques connues, quelles que soient les types de source, l’époque et la région. C'est ainsi toute l'histoire grecque antique qui constitue le cadre chronologique : des premières attestations des tablettes mycéniennes aux dernières qui datent du IVe s. de notre ère. Du point de vue spatial, on peut dire qu’aucun cadre géographique défini ne convient, mais que notre champ de recherche est formé de toutes les régions successivement hellénophones de l'antiquité. Parfois, même, une dédicace d’un Grec en une région non-hellénophone témoigne de son passage et de sa fidélité à ses dieux. C’est dans ces cadres, chronologique et géographique, que nous visons à l’exhaustivité.

                Venons-en à l’essentiel. Quelle est, en peu de mots la définition de l’épiclèse retenue ici ? Le système binominal d’appellations simples combine dans un groupe nominal le nom d’un dieu, généralement placé en tête, avec un complément du nom, le plus souvent un adjectif épithète (on a aussi des participes ou des propositions). Ce complément du nom, qu’on appelle épiclèse, précise une qualité particulière dudit dieu. Les cadres et les actes du culte en Grèce antique s’adressent très majoritairement à des dieux ainsi précisément définis, dénommés, au point de pouvoir parler d’un système de désignation. Pour que de tels compléments du nom soient retenus comme épiclèses dans notre BDEG, il convient que ce nom double désigne une entité divine recevant un culte.

                L’enregistrement dans la BDEG suppose inévitablement une interprétation du rédacteur de la fiche, dans la mesure où la source ne précise presque jamais la qualité d’épiclèse de tel ou tel mot accompagnant un théonyme. Le rédacteur aura donc eu à décider si la source faisait connaître une pratique cultuelle et quelle partie du « groupe nominal divin » tenait lieu d’épiclèse. Dans les situations fréquentes, bien que minoritaires, où il est difficile de trancher, on a généralement opté pour la prudence en enregistrant quand même les cas douteux pour permettre des confrontations futures.

     

                La réalisation de la BDEG a suivi plusieurs étapes. La première fut celle de la construction, achevée 2002 par les soins de Laurent Piolot au moyen du logiciel FileMakerPro, avec lequel la Banque a fonctionné jusqu'en 2006. Lors de cette première phase, l'outil a été considérablement enrichi, mais n'a connu que peu de modifications techniques. Sous la direction de Pierre Brulé, ce travail a été successivement l'œuvre de Laurent Piolot (2002-2003) à qui revient donc le mérite d'en avoir lancé les bases à la fois intellectuelles et informatiques, d'Hélène Bectarte (2003-2004), de Céline Dubois et Pierre Tandé (2004-2005) et de Sylvain Lebreton (depuis 2004).

                La deuxième étape fut celle de la mise en ligne : après une phase de test (2006), elle fut mise à disposition du public sur la toile en 2007, à l'initiative de Pierre Brulé, de Sylvain Lebreton et d'Yves Kernaleguen (2006-2007). Pascal Gouéry du Centre de Ressources Informatiques de l’Université Rennes 2 en a assuré la réalisation technique (transfert des données, construction du site dédié, mise en place des outils de tri et de recherche). Nous estimions en effet qu'en dépit de son état d'incomplétude, la BDEG, alors riche de quelques 6700 entrées, pouvait d'ores et déjà s'avérer utile à la communauté scientifique.

                Nous restions cependant bien conscients des imperfections de la BDEG, en tête desquelles se trouvait son état d'incomplétude : il restait encore des gisements documentaires à dépouiller – il en reste encore – et de nombreuses corrections et harmonisations à effectuer. Surtout, des améliorations devaient encore être apportées pour que l'outil nous apporte totale satisfaction sur le plan de ses fonctionnalités, la principale étant de pouvoir proposer un tri chronologique. Pour des raisons techniques et institutionnelles (en premier lieu l'absence de financement régulier), ces évolutions sont restées lettre morte pendant plusieurs années (2008-2013) ; durant cette période, Sylvain Lebreton, resté le seul rédacteur de fiches, a néanmoins continuellement nourri et amendé la Banque (elle dépasse aujourd'hui 9200 fiches).

    La refonte du Crescam dans le LAHM et dans le CReAAH (UMR 6566) a permis de reprendre le chantier des évolutions techniques de la BDEG, chantier toutefois ralenti par un certain nombre de vicissitudes techniques et administratives. Depuis 2013, grâce au remarquable travail de Jean-Baptiste Barreau (ingénieur d'étude à l'UMR 6566 CReAAH), désormais en charge de son fonctionnement technique, la BDEG est de nouveau disponible en ligne, sur ce nouveau site. Elle comporte désormais un module de tri chronologique et un outil cartographique, l'un comme l'autre devant encore être perfectionnés et complétés. L'histoire déjà mouvementée de la BDEG, la confrontation avec la réalité des données documentaires, les progrès dans la réflexion sur le traitement quantitatif, les évolutions des outils numériques, expliquent que certaines caractéristiques de l'outil ne peuvent plus être envisagées de la même façon qu'à l'époque de sa conception. Initialement, une fiche était construite pour une épiclèse associée à un théonyme donné dans un lieu (généralement une cité) donné : l'ensemble des occurrences n'avait pas vocation à être enregistré, et l'on se contentait de saisir la plus ancienne et la plus récente. L'usage en a voulu autrement : afin de ne pas passer par pertes et profits certains gisements documentaires, les rédacteurs ont progressivement rentré toutes les occurrences d'une épiclèse dans un lieu donné, créant au besoin plusieurs fiches pour une même localité. Cela consiste en réalité à modifier en pratique la structure de la base de données (en introduisant empiriquement l’entité « attestation d’une épiclèse dans une source ») sans toucher à sa structure théorique, ce qui invalide toute possibilité de traitement réellement quantitatif, pourtant utiles aux fonctionnalités de tri chronologique et de cartographie. Des évolutions dans la structure de la BDEG sont donc devenues nécessaires pour qu'elle reste un outil vivant. L'intégration au projet de Karine Karila-Cohen (depuis 2013), dont les recherches portent notamment sur le traitement quantitatif des données en histoire ancienne va dans ce sens. S’ouvre maintenant une troisième phase de l’histoire de la BDEG. Sylvain Lebreton et Karine Karila-Cohen envisagent, dans un premier temps, de proposer une nouvelle structure de base de données sans modifier la philosophie de la BDEG, puis de tester sur une partie des données enregistrées (celles qui concernent l’Attique) la possibilité de migration partiellement automatique des données de l’ancienne structure de la BDEG à la nouvelle. Sylvain Lebreton continuera par ailleurs à alimenter les fiches sur le site actuellement accessible en ligne.

     

    La BDEG reste un outil en cours d'évolution. Nous sommes conscients des nombreux risques d’erreur que présente une telle entreprise aussi sommes-nous à l’écoute (on peut même dire en attente) de vos critiques et de vos suggestions : le cas échéant, n'hésitez pas à utiliser la rubrique Contact. Cela nous permettra d’améliorer l’outil et de poursuivre l’entreprise, dans la perspective d’aider à l’étude et à l’interprétation du polythéisme grec.

     

    Pour vous souhaiter « Bon voyage », et puisque l’usage de « navigation » est désormais consacré pour les manœuvres à exécuter pour une promenade sur le net, permettez que nous vous placions sous la protection d’ ᾿Αφροδίτη Εὐπλοία !

     

    Pierre Brulé, Karine Karila-Cohen, Sylvain Lebreton,

    novembre 2014.

     

     

    .2. Fonctionnalités

     

    Remarque liminaire

     

    Une telle méta-source, par sa nature même, s’oppose aux règles en usage pour la constitution d’un corpus. Les rédacteurs de cette BDEG ne sont pas allés aux documents primaires : pas d’autopsie des pierres par exemple pour les textes épigraphiques, pas de philologie critique des éditions littéraires. Ils sont partis de la consultation des éditions de référence (incluant le SEG, notamment, pour l'épigraphie) auxquelles le lecteur est renvoyé pour toute discussion sur l'établissement du texte.

    *

    La BDEG a pour objectif de permettre diverses requêtes selon les besoins diversifiés de chaque utilisateur. Elle offre deux possibilités de recherche :

     

    2.1. La recherche monocritère

     

    Accessible directement sur le portail, le module de recherche monocritère (ou recherche générale) est un outil simple qui permet une enquête rapide sur les rubriques suivantes : nom de la divinité, nom de l'épiclèse, traduction de l'épiclèse, divinités associées, commentaire, nom du lieu, nom de la région, référence de la source. Il n’est pas nécessaire de rentrer les accentuations, ni même le terme dans sa totalité. Ainsi, si l’on saisit « karp », on obtiendra pour réponse « karpophoros », mais aussi « karpios », « kallikarpos », « epikarpios », etc. dans le nom de l’épiclèse. La recherche portant sur toutes les rubriques, on obtient également « Karpasia », par exemple, dans le nom du lieu. Un tableau récapitulatif du nombre d'occurrences trouvées dans chacune de ces rubriques est présenté et peut être développé pour chaque rubrique.



    On peut voir ici que l'accentuation et le positionnement des majuscules/minuscules est ignoré.

     

     

     

     


                     Un clic sur le numéro de la fiche (en début de ligne) permet d'afficher le détail (voir l’exemple de la fiche ci-dessous)

     

     

     

     


    Ce mode de recherche permet ainsi un balayage simultané de l’ensemble des rubriques de la BDEG sur la base d’un même terme ou d’une même racine et donc d’en mesurer l’importance quantitative, à la fois dans les Épiclèse 1 et Épiclèse 2, les Divinités associées et le Commentaire, par exemple. En revanche, le module de recherche multicritère est mieux adapté à la recherche de l’ensemble des occurrences d’une épiclèse (avec leurs localisations et références), en particulier si celle-ci est très répandue (Sôtèr par exemple).

     

    2.2. La recherche multicritère

    Cette possibilité de préciser les variables de la recherche est ce qui fait l’intérêt principal de la BDEG. Prenons un exemple simple. Si l’on recherche une Athéna Polias, en Attique par exemple, cet outil permet de la trouver très rapidement. Entrez les données souhaitées dans les champs correspondants, à savoir Divinité, Épiclèse et Région, puis cliquez sur lancer la recherche et les numéros des fiches correspondant à vos critères apparaissent.

    Des critères de tri et d’affichage sont également disponibles. Ils vous permettent de choisir les critères que vous souhaitez voir affichés ainsi que l’ordre dans lequel vous désirez les voir apparaître. Cette manipulation devient à l’usage rapidement indispensable à l’utilisateur qui souhaite traiter rapidement un nombre important de fiches.

                Un outil cartographique est également disponible (cliquer sur Carte) : il permet de localiser sur une carte les résultats d'une recherche multicritère. Encore en phase de test, cette fonctionnalité n'est pour le moment disponible que pour l'Attique.

     

    2.3. La recherche par numéro de fiche

    Cette fonction peut s’avérer précieuse lorsque, travaillant régulièrement sur la banque de données, on souhaite revenir sur une fiche préalablement consultée et dont on a relevé le numéro. Cela permet d’éviter d’entrer à nouveau les critères dans les champs de la recherche multiple et ainsi de la retrouver plus rapidement.

     

    *

     

    L’établissement des contenus des rubriques ainsi que leur interprétation par l’utilisateur nécessitent des commentaires ; ce sont les champs de la fiche-modèle telle qu’elle a été élaborée par Laurent Piolot et telle qu’elle apparaît lorsque vous cliquez sur le numéro d’ordre apparaissant à gauche sur les tableaux de tri, qui vont être maintenant examinés un à un.

     

    2.4. Exemple de la fiche d’un Dionysos Karpios


     

    Localisation

    Les enregistrements renseignent deux rubriques :

     

    Lieu Larissa[5]

    Région Thessalie (Pelasgiotide)

     

    Il n’est pas régulièrement possible de localiser l’occurrence ; nombre d’éditeurs se contentent, par exemple, d’une mention « Phrygie »... La rubrique Lieu est alors vide. Si l’on a toujours cherché à attacher un document à une cité (et à son territoire), l’incertitude oblige parfois à utiliser une désignation moderne. Dans le cas des îles, nous avons, pour les plus importantes d’entre elles, considéré que leurs noms méritaient de figurer dans la rubrique Région, et le nom de la cité dans la rubrique Lieu. Il est par conséquent possible d’avoir une fiche avec la case Lieu et la case Région renseignées de la même façon ; c’est le cas de Rhodes par exemple. Pour les petites îles en revanche, pour celles notamment qui n’abritent qu’une cité, c’est le nom de l’île qu’on a fait figurer dans la rubrique Lieu, et « Egée » (le plus souvent) dans la case Région.

     

    Identité

    On trouve successivement :

     

    Divinité

    Dionysos                    

    Διόνυσος

     

    Épiclèse 1

    Karpios

    Κάρπιος

    « Des fruits »

     

    (Épiclèse 2)

     

    Commentaire

    Tous les noms sont indiqués au nominatif singulier (sauf invariables, comme les épiclèses du type Tiamou).

     

    Divinité

    Cette rubrique mentionne le nom de la divinité. Il peut être absent de la source, nous pouvons ne posséder que l’épiclèse. Nous avons tenté, dans la mesure du possible, d’en tenir compte dans les recherches, supposant que l’absence du théonyme peut être signifiante, dans la mesure où elle est motivée : nous avons, le cas échéant, utilisé des parenthèses (dans les cases en français et en grec). Elle peut évidemment être accidentelle, si elle résulte de l’état mutilé du document : nous avons alors indiqué la restitution entre crochets (seulement dans les cases en grec).

    Alors que les Athana, les Damater ou les Artamis… sont toutes enregistrées sous les noms d’Athéna, de Déméter et d’Artémis dans la case en français[6], les nuances dialectales de graphie sont respectées en grec. Dans la mesure où la méta-source nous renseigne à ce sujet, la façon de faire est générale.

     

    Épiclèse 1 et Épiclèse 2 

    L’existence de rubriques distinctes, Épiclèse 1 et Épiclèse 2, s’explique parce qu’il se rencontre des noms de dieux accompagnés non par une mais plusieurs épiclèses. Une fiche a alors été construite pour chaque épiclèse, afin de pouvoir toutes les retrouver en triant à partir de la rubrique Épiclèse 1 (au détriment de l’ordre dans lequel le document mentionne les épiclèses ; nous renvoyons alors le lecteur à la source). La rubrique Épiclèse 2 n’apparaît que lorsqu’elle est renseignée, ce qui n’est pas le cas pour le présent exemple.

     

    Si le nom du dieu respecte généralement l’usage de la  graphie francisée, l’épiclèse est translittérée selon les usages répandus (ainsi notamment e pour e, è pour h, u pour u, kh pour c, ô pour w). Les épiclèses construites avec des prépositions, telles que en kèpois, ont été enregistrées avec la préposition figurant entre parenthèses et après le nom auquel elle se rapporte, soit, pour l’exemple cité : « kèpois (en) ». L’ordre normal est en revanche conservé en grec (on a ἐν κήποις).

                Comme pour la rubrique Divinité, les crochets de restitution ne sont indiqués que dans les cases en grec. Par ailleurs, sont parfois mises entre parenthèses, en français comme en grec,  certaines épiclèses attestées de façon indirecte, à travers des noms d’associations qui en dérivent par exemple (cf. les mystes Briséens de Smyrne pour Dionysos Breiseus).

                La traduction figure entre guillemets. Cette case n’est pas la plus facile à renseigner : certaines épiclèses, même répétées, restent énigmatiques, surtout, mais pas seulement, quand elles ne renvoient pas à des racines de langue grecque. Des hypothèses sont parfois proposées (elles sont alors suivies d’un point d’interrogation).

     

    Datation et références

    Dans la version actuelle de la BDEG, l’ensemble des attestations n’est pas enregistré, mais il nous a semblé important de renseigner sur le volume relatif de chaque épiclèse dans un lieu donné et dans une limite chronologique donnée :

     

    - nous avons signalé, en les enregistrant, la plus ancienne et la plus récente des attestations d’une même épiclèse dans un lieu donné : ainsi, dans le cas du Dionysos Karpios de Larissa pris ci-dessus comme exemple, on a le troisième quart du Ve siècle avant notre ère pour date haute (Source 1) et l’époque impériale pour la date basse (Source 2)[7].

     

    -  nous avons évalué de façon approximative (et à la date de la saisie de la fiche) le nombre d’attestations d’une même épiclèse pour une même divinité rencontrées dans une même cité ; c’est ce qu’indique la rubrique Nombre d’épiclèses, en utilisant l’échelle suivante : une (1), entre deux et cinq (<5), entre cinq et dix (5<10) et plus de dix (>10) attestations.

     

    La fiche se présente donc ainsi :

     

    Source 1

    D. Theocharis, AD 16 (1960)[1962], B : 185 (BE 1964, 226) = A. Kontogiannis, in Praktika tou a' historikou-arkhaiologikou Symposiou Larisa, Larisa, 1985, p. 111-129 (SEG XXXV 590)

    Nature de la source Epigraphique

    Date de la source 450-425 a.C.

     

    Source 2

    IG IX 2, 573

    Nature de la source Epigraphique

    Date de la source Impériale                                    

     

    Nombre d’épiclèses <5

     

    Commentaire complémentaire.

    Les abréviations utilisées pour les éditions de textes épigraphiques sont celles du SEG, mais parfois aussi de l’EBGR, ou du BE. Pour des raisons techniques, les titres d’ouvrages, de périodiques, etc., figurent seulement en caractères latins (les titres en alphabet grec, par exemple, ont ainsi été translittérés) et n’ont pas pu être enregistrés en caractères italiques.

    Le choix pour la Nature de la source s’établit entre littéraire, épigraphique, papyrologique (peu) et numismatique (parfois).

    Compte tenu de très grandes incertitudes qui pèsent sur la datation des textes épigraphiques, il était vain de vouloir introduire une segmentation chronologique systématiquement fine en tiers de siècle, même en demi-siècles. La Date de la source est donc renseignée la plupart du temps par siècle, groupe de siècles (ex : IIe-IIIe p.C.), ou, faute de mieux, par époque (hellénistique, impériale, byzantine[8]…). Toutefois, la datation est donnée de la façon la plus précise possible chaque fois que la source l’indique (en chiffres romains le cas échéant, comme dans le présent exemple : 450-425 a.C. pour le troisième quart du Ve siècle).

     

    Restent quatre rubriques

     

    Culte attesté : oui

    (Largement restitué)

    Divinités associées 2 : Déméter Phulaka

     

    Commentaire            dédicaces (2 : par une prêtresse) ; cf. P. Chrysostomou, Hyperia 2 (1994) : 113-149 (BE 1997, 285 = EBGR 1996, 40)

     

    Culte attesté 

    Dans la plupart des cas, la mention d’un sacrifice, d’un prêtre, d’un sanctuaire, ou même une simple dédicace, nous permettent d’attester d’un culte rendu à telle divinité épiclésée. A l’inverse, certaines épithètes divines, attestées par ailleurs comme épiclèses, ont pu également être saisies lorsqu’elles sont mentionnées dans certaines sources hors d’un contexte cultuel, en guise de référence complémentaire (ce qui peut être utile sur le plan de la chronologie). Le rédacteur choisit alors « OUI » ou « NON ». Il n’est parfois pas possible de trancher ; la mention « Non renseigné » apparaît alors. Précisons que cette incertitude peut résulter du laconisme de certaines méta-sources dépouillées.

     

    Largement restitué

    S’applique aux textes épigraphiques lorsque nous estimons qu’un doute est permis en raison du risque pris dans une restitution (étant bien entendu que nous ne nous prononçons pas sur l’opportunité de ladite restitution). Un « OUI » renseigne alors cette rubrique, qui n’apparaît pas au lecteur dans le cas contraire (comme pour le Dionysos Karpios de Larisa). En complément, des crochets droits sont parfois ajoutés (uniquement dans les cases en grec pour des raisons techniques de tri) lorsque la source ou la méta-source nous les fait connaître.

     

    La ou les Divinités associées sont celles qui figurent à proximité de la divinité dans le texte (avant ou après) que ce soit dans une liste cohérente (par exemple, serment ou sacrifice) ou sur un relief.

     

    Le Commentaire – plus ou moins riche selon la méta-source et le rédacteur de la fiche – a pour objet de fournir des renseignements complémentaires (types de support : autel, tablette…, contexte topographique : temple ; nature du texte : hymne, dédicace ; complément bibliographique…).

     

    Lorsque le Commentaire ou les Divinités associées ne concernent qu’une des deux sources, ou s’ils sont différents pour chacune des sources, un numéro (1 ou 2) indique à quelle source ils se rapportent. Ainsi, le Dionysos Karpios de Larisa n’est mentionné conjointement à Déméter Phulaka que dans les inscriptions figurant dans la rubrique Source 2.

     

    2.5. Contacts

     

    N’hésitez pas à utiliser la rubrique Contact lorsque vous rencontrez un dysfonctionnement ou une erreur sur une fiche. Nous pourrons ainsi les amender après vérification. Cette interaction avec l’utilisateur ne peut être que profitable car elle permet une amélioration continue des informations proposées par la BDEG. Nous vous remercions de votre participation.

    .3. Identification, gestion de compte

     

    -Il n'est pas nécessaire d'être authentifié pour accéder à la base de données.

     

    -L'application prévoit dès à présent la création de compte, changement de mot de passe...

     

    -Un utilisateur peut ensuite être déclaré auteur ou administrateur (par un administrateur de l'application).

     

    -L’auteur dispose en plus des fonctionnalités de recherche de la possibilité de créer, de supprimer ou de modifier des fiches.

     

    -Outre qu’il jouit des mêmes prérogatives d’intervention dans la BDEG que l’auteur, l’administrateur doit gérer les comptes de l’ensemble des utilisateurs.

    .4. L'affichage en grec ancien :

     

    L'affichage de textes en grec ancien peut se faire de diverses façons :

     

    -        Polices spécifiques grecques (greek, grammata, alpha...)

    -        Polices unicodes, couvrant des usages multilingues

     

    Dans la version disponible, l’utilisateur peut choisir d’utiliser soit des polices spécifiques, soit des polices unicodes. Il bascule d’un choix à l’autre en cliquant sur l’icône suivante


    Le site utilise spontanément les polices greek ou grammata.

     

    L'utilisateur peut indiquer une autre police dont il dispose pour afficher les champs grecs (soit parce qu'il ne dispose ni de greek, ni de grammata,  soit simplement parce que sa police lui convient mieux).

     

    Il lui suffit d'indiquer le nom de la police dans le formulaire ouvert par l'icône ci-dessus (qui est présente dans toutes les pages affichant du grec).

     

    Ce paramétrage est conservé (si cette technique est autorisée chez l'utilisateur), par un mécanisme de « cookie » permettant ainsi de retrouver son paramétrage d'une session sur l'autre.

     

    De nombreux sites traitent de l'affichage du grec ancien, voir en particulier :

    http://membres.lycos.fr/initiationaugrecanc/polices_grecques.htm

     

     

     

     

    .5. La saisie en grec ancien :

     

    La technique mise en oeuvre ici consiste à saisir les signes diacritiques avant le caractère.

     

    Les touches servant à indiquer un signe diacritique sont les suivantes :

     

    Signe diacritique

     

    Touche

    Dénomination de la touche

    Esprit rude (Dasia)

    `

    (

    Parenthèse ouvrante

    Esprit doux (Psili)

    '

    )

    Parenthèse fermante

    Accent grave (Varia)

    \

    \

    Antislash

    Accent aigu (Oxia)

    /

    /

    Slash

    Tréma (Dialytika)

    @

    ¨

    Tréma

    Tilde (Perispomeni)

    ^

    Tilde (Alt Gr + é)

    Cédille (Iota souscrit)

    Ä

    ,

    Virgule

     

    Les diacritiques précédant un caractère peuvent être combinés dans un ordre quelconque, par exemple les séquences  successives  suivantes:

     

    (/,a      /(,a       ,(/a   ... donnent le résultat identique : ¯

     

     

    Seules sont actuellement reconnues les combinaisons de touches correspondant à la police non unicode type « greek ».

     

    Les lettres capitales ne reçoivent pas directement de signe diacritique. Il convient de saisir un « espace » accentué suivi de la lettre capitale (la graphie est moins élégante que lorsque les signes diacritiques sont directement combinés au caractère, mais le recodage correct sera effectué en principe automatiquement lorsque la version unicode de cet outil verra le jour).

    Ainsi, pour obtenir le A, il convient de taper la séquence   )/ <espace> A  ou /)<espace>A

     

    Enfin, pour obtenir le caractère virgule, il suffit de le taper deux fois de suite, idem pour les parenthèses.

     

     

     



[1]                Kernos 11 (1998) : 13-34.

[2]              Opuscula Atheniensia 28 (2003) : 173-183.

[3]              Nommer les dieux. Théonymes, épithètes, épiclèses dans l’Antiquité (qui publie le colloque du même titre de Strasbourg), N. Belayche, P. Brulé, G. Freyburger, Y. Lehmann, L. Pernot, Fr. Prost (éds), Brepols.

[4]              Kernos 20 (2007) : 217-228. La  Banque de Données sur les Épiclèses Divines (BDDE) est entre temps devenue la Banque de Données des Épiclèses Grecques (BDEG), de même que le Crescam (Centre de Recherches et d'Etudes des Sociétés et Cultures Antiques de la Méditerranée) a été refondu dans le LAHM (Laboratoire Archéologie et Histoire Merlat, UMR 6566 CReAAH).

[5]              Les titres en caractères gras rouge sont les rubriques renseignées sur la fiche ; en italique les renseignements concernant le Dionysos Karpios de Larissa.

[6]              Ceci permet d’éviter que des fiches relatives à une même divinité soient séparées si on opère un tri sur la Divinité ; en effet, si les graphies locales avaient été intégralement respectées, toutes les Déméter, par exemple, n’auraient pu apparaître ensemble, séparées que sont les Da- des Dè- par une Despoina.

[7]              Bien évidemment, les références datant de l’époque byzantine, telles que les sources lexicographiques, n’attestent pas d’un culte à leur époque.

[8]              Bien entendu, les références datant de l’époque byzantine, le plus souvent des sources lexicographiques, n’attestent pas l'existence d’un culte à leur époque.